"A la prochaine manifestation, quand vous dévaliserez leur maison, vous y trouverez des milliards". Cette déclaration nous renseigne sur le sadisme du personnage. Parce qu’elle suggère que, des tragédies de mars 2021, il n’en ait tiré aucune leçon prospective. En-dehors d’une explication guerrière de la politique, il n’a, depuis, posé aucun acte allant dans le sens d’une pacification de l’espace public ainsi que l’ont souhaitées toutes les communautés représentatives du peuple sénégalais. Il piétine donc avec violence et mépris les ressorts socio-culturels qui ont fait du Sénégal un pays dont on envie la tradition démocratique. À vrai dire, le personnage ne semble pas regretter la perte de 14 innocentes vies, pas plus qu’il ne regrette que des biens personnels aient été pillés. Sinon comment expliquer qu’il pense encore à des émeutes qui permettraient à ses affidés de dérober aux citoyens leurs biens personnels ? Aujourd’hui, l’on veut que tout cela passe sous silence, qu’on tourne la page, qu’on passe tranquillement l’éponge, qu’on oublie tout simplement que cela a bien eu lieu comme dans une sorte d’absurde commission vérité et réconciliation dans un pays qui n’a pas connu de guerre civile. Ainsi, grâce à la propagande mensongère, il pourra continuer à appeler de tous ses vœux à une sorte d’insurrection pour satisfaire son envie de gouverner le Sénégal qui s’apparente de plus en plus à une obsession. Cette attitude humainement inadmissible est la terminaison dépréciative d’un appel au chaos pour des raisons subversives dont on ne peut pour le moment partager le caractère obscur.
Pierre Hamet BA.