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CHAMPS D’OMBRE

« Il me faut le cacher au plus intime de mes veines
L’Ancêtre à la peau d’orage sillonnée d’éclairs et de foudre
Mon animal gardien, il me faut le cacher
Que je ne rompe le barrage des scandales… »

Léopold-Sédar SENGHOR.

Extrait de « TOTEM » In « Chants d’Ombre »

 

Que me pardonnent optimistes citoyens, fervents militants, braves travaillistes, résistants communistes, affidés socialistes, activistes malséants, intellectuels constipés, obsolescents avocats, artistes incultes, hommes de paille, politiciens de pacotille qui ne reculent devant rien, même pas un lieu-commun. Sans doute ai-je tort ou alors suis-je hypermétrope pour ne point croire au sauveur qui a assez de pain pour toutes les bouches, du travail pour tous les sénégalais sans occupation, du crédit pour tous les projets, des solutions pour toutes les souffrances, qui satisfait tous nos besoins, corrige toutes nos fautes, et nous dispense désormais de prudence, de jugement, et d’actions.

 

Qu’on eût me parler de rétablissement des valeurs républicaines et de rupture, que j’eusse affiché un large sourire. Qu’eussent m’accompagnés Koras et Balafons que je psalmodie son engeance, j’aurais entonné par les proches de la première servante notamment Abdou Aziz Ndiaye, son tailleur, nommé au conseil économique social et environnemental ; Souleymane Ndiaye, le beau-père de sa sœur, ministre conseiller ; Khalifa Gueye, époux de sa meilleure amie, ramené de la retraite puis nommé président du comité de surveillance de la direction de la statistique.

 

Comme Farba NGOM, son griot devenu député, j’aurais énoncé ses cousins Ibahima Sall, chargé de missions à la présidence ; Diagué Sall, Président de Conseil d’Administration ; Samba Sall, ministre conseiller ; Abdoulaye Timbo, Directeur Général du FNPJ ; Harona Timbo, ministre conseiller ; Abdourahmane Ndiaye et Boubacar Siguiri Sy, conseiller spécial. J’aurais épelé ses beaux-frères Mansour et Adama Faye, respectivement délégué à la solidarité nationale et chargé de mission à la présidence. J’aurais cité son oncle Djibo Sall, PCA ; son beau-frère Daouda Faye, ministre conseiller ; ses belle-tantes Sira Diallo et Mame Anta Coulibaly Diallo, respectivement ministre conseiller et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal au Burkina Faso.

 

J’aurais évoqué son beau-père Abdourahmane Seck, PCA de la PETROSEN titulaire de 119 ha à Bambilor, gracieusement mis à disposition par l’Etat du Sénégal. Sans oublier son frère Aliou Sall, le journaliste à la tête des ressources pétrolières de notre pays, j’aurais parlé de Aïcha Gassama Tall, agent judiciaire de l’Etat et Ndeye Binta Gassama, conseillère spéciale ; de Amadou Diop, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès du Roi Albert II de Belgique, époux de l’une des Gassama ; de Mamadou Gassama, président du Conseil de surveillance de l’ANAMO.

 

Et, son entourage ne serait pas en reste. J’aurais chanté les noms des frères, oncles cousins tantes et amis de ton entourage. J’aurais hélé Daouda Dia, questeur à l’assemblée nationale, petit frère dudit argentier Arouna Dia ; Amadou Diallo, consul du Sénégal à Paris, frère du ministre du Budget ; Khadidiatou Tall Diagne, ambassadeur du Sénégal à Tunis, sœur de Aminata Tall, présidente du conseil économique, social et environnemental.

 

Mais je n’ai ni balafon, ni koras pour chanter la déliquescence morale, culturelle, économique et politique qui enveloppent la gouvernance de Malacky le-Roi-Nègre. Et si malgré tout vous vous sentez encore d’humeur à ergoter, alors auparavant, posez-lui la question : si tant est qu’il est si angélique, pourquoi n’abrègerait-il donc pas la souffrance de tant de Sénégalais au lieu de s’adonner à tant de népotisme ?

 

Pierre Hamet BA

 

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