La lutte violente pour le pouvoir est devenue, au-delà d’un enjeu suprême, une fin en soi. Et quand on le conquiert, généralement par le biais d’élections truquées, on s’y accroche, on essaie de s’y maintenir le plus longtemps possible avec famille, clan et tribu. Nous l’avons trop souvent entendu dire: la politique est une sale affaire. Mais, comment une activité qui requiert un caractère particulièrement responsable en raison du dévouement qu’elle exige à l’égard du peuple est-elle devenue si infâme au point de ne plus intéresser ceux qui auraient pu valablement s’en acquitter? La vérité c’est que la politique en elle-même n’est pas odieuse. Seuls sont détestables ceux qui la souille. Je parle de ces dirigeants qui s’asseyent sur les institutions pour surveiller leur fauteuil au lieu de veiller au bon fonctionnement de la cité et à la bonne application des mesures de gouvernance.
Pierre Hamet BA