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À CEUX-LÀ, JE DIS:

Vous me reprochez d’avoir tout faux, Vous me taxez de manipulateur et de je ne sais quoi d’autre car, dites-vous, Sonko est une victime et, les faits sont têtus. Soit! Mais, j’estime pour ma part, qu’il n’y a pour le moment aucun fait têtu. Car, pour qu’un fait soit têtu, il faut d’abord qu’il soit établi. Or, jusqu’à preuve du contraire, Sonko est présumé innocent. Tout ce que vous prêchez n’est donc pour le moment qu’affabulation et c’est sur cette base que vous tirez toutes vos conclusions, du reste hâtives. À moins donc de prendre vos désirs pour la réalité, je ne vois pas de menace à l’État de droit et à la démocratie, ni de faits irrévocablement et irréversiblement établis à moins que, pour vous, l’État de droit, sur 17 millions de Sénégalais, ne se résume qu’à ce qui concerne Ousmane Sonko lui-même.

Dans "Le cachot de la Mort" (https://pierrehametba.com/le-cachot-de-la-mort/), je dis tout simplement qu’on ne peut nier la dynamique de la démocratie sénégalaise et de l’État de droit. Aucun État de droit ne s’est érigé ex nihilo. Ce sont précisément les expériences juridiques qui consolident ou déconsolident l’État de droit. En tant que tel, je considère que ce qui se passe en ce moment témoigne de cette dynamique car, dans d’autres pays, ce serait impensable parce que justement l’État de droit n’y est pas une réalité. Que vous ne vous en aperviez pas est une chose, mais ce n’est pas une raison suffisante pour faire tabula rasa de nos acquis démocratiques. Et si vous pensez que Macky Sall peut saper ce que nous avons mis tant de décennies à construire, c’est que vous ne connaissez vraiment pas l’État Sénégalais. Le combat politique est une chose, l’État en est une toute autre car il ne fonctionne pas selon le bon vouloir des politiciens. Il y a d’une part, le gouvernement qui est politique; et, d’autre part, l’État et son administration qui sont républicains.

Si l’on avait interdit le parti Pastef ou menacer de dissoudre le parti, alors là, on pourrait considérer qu’il y a menace à la liberté d’association qui n’est par ailleurs qu’un pan de la démocratie. Mais vous partez du principe préétabli selon lequel Sonko est victime d’une machination dont le but est de l’écarter des prochaines joutes électorales. Or, dans toutes les affaires juridiques qui le concernent, il n’y est pas exempt de reproches.

Sur l’affaire sweet beauté, il est parti sur les lieux et a lui même affirmé avoir soumis son corps à l’appréciation de Adji Sarr. Sur l’affaire Prodac, c’est lui-même qui s’y est prononcé publiquement, avouant détenir par devers lui les preuves de ses accusations. Il faut donc arrêter de jeter l’anathème sur la justice comme si l’on était entrain de fouler ses droits au pied. S’il y a un individu dont tous les droits sont jusqu’ici scrupuleusement respectés dans les affaires judiciaires le concernant, c’est bien Ousmane Sonko. Et je considère même que la justice a été très complaisante à son égard, car il aurait pu être poursuivi, tout au moins, pour deux autres faits beaucoup plus graves, découlant de ses déclarations et actions.

Alors je pense que ce qui est important, ce n’est pas la personne en elle-même, mais le parti et son projet de société. Maintenant, s’il n’y a que Ousmane Sonko au sein du parti Pastef pour porter votre projet de société, c’est que vous êtes plus proche d’une religion organisée que d’un parti politique. kholate lén sen bop (faites votre mea culpa). Ce n’est pas du tout blanc ou du tout noir… il y a beaucoup de gris.

Pierre Hamet BA.

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