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Ma Coalition avec Kara : DU SPRITUEL, DU TEMPOREL ET DE NOUS

Corruption, concussion, malversation, détournement de deniers publics, mal gouvernance, enrichissement illicite sont, parmi tant d’autres, les maux qui gangrènent actuellement le Sénégal. Mais avons-nous déjà essayé de trouver les solutions en notre être ?

Il y a une pensée qui soutient qu’il doit y avoir une nette séparation entre les pouvoirs spirituel et temporel. Mais une telle assertion n’a pu naitre que d’une épouvantable expérience, dans une société au sein de laquelle le pouvoir spirituel a échoué dans son entreprise de divinisation de fieffés mortels. Pourquoi alors s’approprier une historicité étrangère comme si nous étions incapables de vivre notre propre histoire et d’assumer notre identité ? Avons-nous seulement essayé de trouver le parfait équilibre ? Avons-nous tenté de trouver comment tirer le meilleur parti de chacun de ces pouvoirs ?

Je ne connais pas d’expériences proprement sénégalaises à ce propos. Au lieu donc de nous empresser de jeter l’anathème sur le spirituel en nous couvrant des expériences d’autrui, ne convient-il pas plutôt d’assumer notre être ? C’est-à-dire de nous rendre bien compte que nous sommes, dans notre quasi-totalité, des croyants. Nous menons donc notre existence au rythme du tam-tam spirituel.

Qu’on les appelle Archevêque, Evêque, Prêtre, Imam, Marabout, Khalife, ils sont nos guides spirituels. Ils nous baptisent à la naissance, nous enseignent nos religions respectives, nous dirigent lors des prières, nous font la première communion et la confirmation, nous marient, écoutent nos confessions, nous conseillent dans les moments de désespoir, nous sermonnent devant les multiples tentations du quotidien et enfin, quand au crépuscule de notre existence, vient le moment du départ, ils prient pour le repos de nos âmes. Le spirituel agit donc de manière fort considérable sur le temporel. Comment alors oser gérer une cité de croyants sans tendre une oreille attentive au pouvoir spirituel?

La vérité c’est que nous avons délibérément exclu le spirituel des sphères politiques. Ce faisant, nous en avons chassé l’esprit de Dieu, lui refusant ainsi d’être le régent de nos âmes et de nos actions. Or, le spirituel est le garant de la morale et de l’éthique en tant qu’il participe de manière prépondérante à notre éducation et à notre socialisation. Le soustraire de la gestion de nos cités, c’est encourager la délinquance politique.

Voilà pourquoi le Sénégal est malade des Sénégalais qui, arcboutés à des principes et préceptes dont ils ignorent tout, jusqu’aux fondements historiques, mènent les affaires politiques animés d’un profond complexe qui leur impose de s’accoter sur tout, sauf sur le liant de nos valeurs propres, elles-mêmes issues nos croyances spirituelles.

Ma coalition avec Serigne Modou Kara Mbacké Noreyni est animée par cette forte conviction que, des processus de prise de décisions publiques, nous ne pouvons exclure les guides spirituels. Ils sont les dépositaires de la confiance des masses qui, de surcroît, leur ont confié leur destin. En tant que tel, ils ont toute leur importance dans la conduite des affaires de notre cher pays le Sénégal.

Pierre Hamet BA.

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