Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Où allons-nous ? Pas de réponses cohérentes et satisfaisantes à ce triptyque ontologique que sous le prisme d’une pensée locale et historicisée par opposition à la pensée européocentrique aux prétentions globales et universelles voire, universalisantes. Le mythe de l’universalité notamment en ce qui concerne la nature humaine, les droits et les catégories de pensée est entrain de s’effondrer comme un château de cartes.
Les hommes naissent libres et égaux mais, à la seconde qui suit, ils ne le sont plus. Suffisant pour battre en brèche toute la réflexion qui a porté sur l’universalité du genre humain. En ne posant que la question "qu’est-ce que l’homme?", l’histoire de la pensée ontologique européenne a manqué d’objet réel puisqu’elle s’est pour ainsi dire ghettoïsée dans la théorie pure sans pour autant arriver à un dénominateur commun quand à la réponse à la question que dessus. Comment alors oser penser l’universalité de l’homme? Sauf à prendre donc ses désirs pour la réalité, la question devrait plutôt se poser en ces termes : qu’est-ce qui fait de l’homme un homme?
Pierre Hamet BA.